Ce projet a été réalisé en collaboration avec Ronan LE GALL
Le concours "CONCORDIA LIGHTHOUSE COMPETITION" organisé par Matterbetter invitait les participants à concevoir un phare-mémorial sur l'île de Giglio, dans la zone où la croisière du Costa Concordia a fait nauvrage en 2012.
Le bâtiment devait comporter :
- un phare avec un dispositif lumineux pour guider les bâteaux et un logement pour son gardien
- un mémorial en hommage aux victimes du naufrage.
Notre concept était de symboliser l'impact du Costa Concordia avec la côte. Ainsi, une plaque de métal tournée vers la mer est complétée par un appareillage en pierres formant une extension de la côte. Côté mer, le matériau et la forme du phare participent à le rendre clairement visible de jour comme de nuit, remplissant ainsi son rôle de repère. Côté terre, l'agencement des pierres et les nombreux interstices de la façade permettent à la faune et la flore de se l'approprier. La colonisation du phare par la nature ayant pour objectif de le rendre discret depuis les terres.
Le mémorial est pensé comme un chemin illustrant le processus du deuil et ponctué de dispositifs architecturaux. Ainsi, l'entrée dans une zone étroite et sombre fait écho à un événement tragique. Une transparence du sol nous donne ensuite à voir des structures métaliques éclairées destinées à être colonisées par la faune et la flore marine, symbolisant les âmes perdues lors du naufrage. Les noms des victimes sont ensuite rappelés à la sortie du bâtiment, où commence le retour vers la terre ferme. Le long du chemin, on peut voir le halo de chaque dispositif, un par victime.
Le logement du gardien est conçu selon le même désir de colonisation du phare par la vie. Ainsi, les espaces sont pensés comme des alcôves accueillant des espaces de vie. Chaque habitant du phare, de l'arbuste au gardien, bénéficie ainsi du même traitement, il est logé dans les interstices de celui-ci.